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Test | Terminator Dark Fate Defiance : We Are Legion

Bonne nouvelle pour les amateurs de STR. Si l’on en croit la feuille de route publiée sur le serveur discord officiel, Slitherine compte bien suivre Terminator : Dark Fate Defiance durant toute l’année 2025. Au programme : un étoffement du sympathique mode escarmouche, l’intégration d’un mode conquête tant attendu par les joueurs, puis pour finir l’année une troisième campagne scénarisée. Et après avoir terminé la seconde, issue du DLC We Are Legion, sujet du jour, me voilà bien désireux de voir la suite.

L’avènement des machines ?

We Are Legion reprend l’histoire où elle s’était arrêtée après la campagne des Fondateurs. Sans trop en divulguer, ce serait dommage tant un soin a été apporté à ce pan du DLC, la Légion est en colère et lance une opération d’ampleur visant à assurer sa survie. Après un prologue qui nous plonge immédiatement au cœur de la problématique, la campagne commence fort, signe d’une intensité indexée à la colère de la faction qui compte bien mettre les moyens nécessaires pour parvenir à ses fins et offrir au joueur un voyage intense auprès des machines. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le travail narratif est convenable et je me suis davantage épris pour cette histoire d’ia et de boîtes de conserve que pour celle de la campagne des fondateurs, pourtant plus élaborée. Identifié comme unité 1462, vous êtes une IA commandante sous les ordres d’un superviseur de la Légion qui vous surveille et vous récompense en renforts au fur et à mesure de votre progression macabre.

La marée mécanique en action

Il en résulte une expérience d’une brutalité sans précédent. Aux commandes d’un petit groupe d’unités qui ne manquent pas de puissance, vous engendrerez rapidement et à chaque mission chaos et dévastation. Cette performance vous octroiera troupes sur troupes au point de diriger par moments une armée colossale, parfois à la limite de l’ingérable, qui annihilera tout sur son passage. Le bestiaire jouissif de la Légion, ici garni d’options supplémentaires, participe à la savoureuse ambiance de chasse à l’homme instaurée par le scénario, avec les meutes mécanisées et les drones capables de reconnaissance armée, suivis par les unités humanoïdes, arachnoïdes et blindées prêtes à anéantir à coup d’arme lourde la moindre tête humaine qui dépasse. Mention spéciale aux REV-6, véritables machines à tuer aussi rapides que létales, qui insufflent au joueur une sérieuse sensation de toute-puissance.

Amusant et relativement bourrin, le DLC perd sur le plan tactique si on le compare à la campagne des Fondateurs mais compense avec de nouvelles options pour se concocter sa petite armée de machines. Car sur le même principe que la campagne originale, celle-ci alterne entre les batailles tactiques en temps réel pausable et un volet stratégique visant à développer votre armée, revu pour l’occasion. Fini de piller pour survivre, en tant que machines vos ressources sont l’ingéniosité et l’énergie.

L’ingéniosité, appelons-là ainsi, sert à rechercher et produire de nouvelles technologies. De l’armement bien sûr, des emplacements d’armes ou d’unités supplémentaires, mais aussi de l’équipement visant à améliorer les caractéristiques de vos troupes, comme un gain de mouvement, de blindage ou de cadence de tir. L’énergie sert pour sa part à concevoir vos renforts. À partir d’une base neutre pour chaque unité, modèle standard disponible à l’infini, vous pouvez établir des plans de fabrication avec différents équipements, différentes améliorations, et ainsi construire à la carte des unités plus puissantes mais uniques qui vous rejoindront au combat. Vous pouvez par exemple créer une escouade d’homoncules kamikazes, plus nombreux, plus rapides et qui iront se faire exploser au contact de l’ennemi. Ou des drones plus solides équipés de fumigènes utiles pour camoufler votre arrivée. Ou des drones kamikazes tiens… Sans être révolutionnaire, cet aspect du jeu au demeurant facile d’utilisation se révèle sympathique et permet une personnalisation légère de votre armée. Je reste cependant sur ma faim. Les développeurs auraient pu -selon moi- pousser le concept plus loin et proposer au joueur davantage de possibilités, comme des variantes d’armures au lieu d’une simple amélioration unique.

Une campagne de bonne facture

Cette personnalisation trouve surtout son utilité lorsque l’on considère les informations communiquées lors des Briefings. La Légion nous informe avant chaque mission des caractéristiques de l’environnement et des différentes menaces auxquelles nous risquons d’être confrontés, nous aidant ainsi à mieux préparer nos renforts. Elle nous communique également les coordonnées des points d’intérêt, comme les centrales énergétiques ou les avant-postes ennemis, qui permettent lors de vos escapades meurtrières d’augmenter vos capacités offensives et de recevoir de l’énergie supplémentaire. Et bien que calibré pour détruire, il vous faudra parfois faire preuve de pacifisme pour mener à bien vos objectifs ou mieux évoluer.

Hormis ces changements, la campagne reste du même acabit que la première, plus dirigiste mais avec une variété appréciable dans les missions et toujours ce fabuleux spectacle visuel et sonore qui caractérise le jeu. J’observe encore avec émerveillement les échanges chaotiques et le champ de bataille se transformer grâce aux nombreux détails modélisés, du moindre impact sur une épave à la destruction convaincante des structures, peut-être même encore plus qu’avant au vu de la puissance de feu effrayante de la Légion. On notera bien quelques longueurs passagères, situations redondantes et autres facilités de conception qui donnent l’impression d’un développement fini à la hâte, mais dans l’ensemble ce DLC reste agréable à parcourir.

Petit DLC, petit prix…

Comptez entre 5 et 10h pour terminer la campagne selon vos compétences en STR et votre fréquence d’utilisation de la pause active (il m’en a fallu une douzaine en jouant au photographe). Une durée de vie plus faible que la campagne des Fondateurs, en cohérence cependant avec le tarif demandé de 12€. Si vous êtes à l’aise avec ce type de jeu, n’hésitez d’ailleurs pas à relever la difficulté. Si le jeu de base était retord, ce DLC s’avère plus simple et augmenter la difficulté rendra l’expérience réellement plus tactique et pas simplement artificielle. Vous utiliserez ainsi plus judicieusement les drones et les meutes, dont l’utilité reste limitée dans les difficultés les plus basses, et préserverez davantage vos REV-6.

… et donc mini test

Petit par sa taille mais grand par le plaisir qu’il procure, We Are Legion reste une valeur sûre si vous appréciez Terminator : Dark Fate Defiance. Plus facile que le jeu de base, plus court également, il offre une perspective intéressante et amusante de la faction des machines que je me suis surpris à suivre avec attention. Et s’il frustrera certains joueurs laissés sur leur faim, il régalera la majorité d’entre eux grâce à la réalisation convenable dont il jouit et à son système de composition d’armées qui rafraîchit l’expérience.

Intéressé par Terminator : Dark Fate – Defiance : We Are Legion ? La page steam du DLC. Je vous invite à lire le test du jeu original si vous ne le connaissez pas.

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