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Critique élogieuse de Downfall, module pour Combat Mission : Final Blitzkrieg sorti le 25 janvier. Une addition généreuse et qualitative, mais pensée selon moi pour les habitués.

3 campagnes dont vous sortirez repus

Downfall retrace la fin de la guerre du côté alliés comme du côté axe, à travers trois campagnes comptabilisant 24 missions :

  • Claymores through Kleve : Périple de la 15th division d’infanterie Écossaisse, évoluant de Wyler vers Kleve lors de l’Opération Veritable.
  • Spearhead : Une campagne pour la capture de Cologne, avec la 3ème Division blindé Américaine.
  • The Bridge : La bataille de Remagen vécue côté Axe, aux commandes de la Volksturm.

Deux campagnes alliés relativement classiques, à un détail près que nous verrons plus tard, et une dernière plus originale. Il est en effet rare de jouer ce type d’armée, populaire, mal équipée, mal entraînée, devant lutter coûte que coûte pour ralentir et affaiblir un rouleau compresseur tel que l’armée Américaine. Au programme : infiltrations, tactiques de guérilla et attaques désespérées sous une pluie d’obus qui n’en finit pas. J’ai adoré cette campagne, à la fois pour le thème et les émotions qu’il dégage, que pour le défi tactique.

Dans l’ensemble, les missions se veulent conséquentes. Les cartes sont pour la plupart grandes, denses et détaillées, avec une durée moyenne par mission qui doit approcher les 2h. Ce module ne vous laissera pas sur votre faim.

Intimidant et impitoyable

Trois campagnes qui commencent avec des missions de nuit, on peut dire sans mauvais jeu de mot que ça annonce la couleur pour la suite. Car Downfall continue, mission après mission, de vous plonger le nez dans… et bien à peu près tout. Obscurité, brouillard, météo exécrable, champs de mines, environnements denses, zones inondées… les contraintes font partie intégrante de votre voyage et toute la gamme vous est offerte. Couplé au format XXL de la majorité des missions, l’expérience est intimidante, impitoyable, et je ne peux préconiser ce module qu’aux habitués de la série.

Si rien n’empêche le débutant de jouer à Downfall, les situations rencontrées sont tellement contraignantes et les missions grandes que le plaisir et la compréhension du jeu en seront affectés. Combat Mission est riche de contenu, il n’est vraiment pas nécessaire de s’infliger une telle punition sans avoir de bonnes bases.

Astuce non évoquée dans mon guide du débutant : le raccourci alt+B éclaire artificiellement le jeu, pour mieux y voir lors des missions de nuit.

Un travail de passionnés

Le contenu de Downfall est gargantuesque : 3 campagnes avec un appréciable travail de recherche, 10 scénarios indépendants et une belle poignée de cartes pour batailles rapides. Pour en faire le tour, hors batailles rapides et parties en multi-joueurs, comptez plus d’une 50aine d’heures en temps réel et facilement le double ou le triple en WeGo.

Battlefront nous propose une nouvelle fois un module à la fois généreux et qualitatif. Précis sur le plan historique, immersif et hautement tactique, Downfall consolide la position de Combat Mission sur le podium des meilleurs titres tactiques sur le marché. Ce n’est pas l’addition qui fera changer d’avis les détracteurs de la série, mais les amateurs en auront pour leur argent. Pour ma part, je suis conquis.

2 Comments

  1. D’accord avec cet avis sur le fond. Combat mission reste une valeur sûre tactiquement et historiquement.
    Mais il possède un gros défaut non corrigé depuis l’origine. la gestion des lignes de vue de vos unités .
    Dans la réalité l’unité lambda se met à couvert, observe et se déplace au mieux et se remet à couvert en cas de tir ou de contact et vous informe
    Dans CM l’unité reçoit l’ordre de mouvement du joueur (qui ne maitrise totalement ni le parcours, ni la ligne de vue) l’unité se déplace assez “bêtement” en empruntant des chemins parfois exposés. Hors L’IA du jeu en repérage est quant à elle redoutable (à la limite du rayon X) avec des tirs immédiats qui font souvent mouches et votre unités et soit détruite et au mieux pinned elle ne repère plus rien et vous joueur vous êtes aveugle.
    Résultat vous pouvez passer dans CM une mission a gérer vos déplacement individuellement au quart de poil et perdre un quart de vos effectifs en deux tours sans trop savoir d’où viennent les tirs.
    Pour exemple : Je me rappelle d’une bataille de char lourd en plaine par brouillard épais. D’un côté mes tigres et panthers de l’autre Du SU tous modèles et quelques T34. On ne voit rien à 50 mt
    Les char sont immobiles 2 tours. On n’entends rien. J’avance un char de 20 mt derrière une petite maison et j’attends un tour; Rien. 4ième tour Le bruit des chars russes mais rien de visible aucun repérage. J’avance deux chars lentement de 10 mt. Boum Boum tous les deux détruit. Je ne bouge plus mais chars. Boum Boum deux autres de mes chars détruit. 6ième tours il ne me reste que le char derrière la maison je n’ai pas encore vue un char russe…

    1. Je vous rejoins sur l’idée que les lignes de vue peuvent être difficiles à vérifier, surtout en zone boisée.

      Il n’y a en revanche aucun avantage pour l’ordinateur, et le TacAi est le même pour tous les camps. Difficile de comprendre votre situation, beaucoup de facteurs jouent. Peut-être que votre équipage était moins expérimenté que celui de l’ennemi. Peut-être que le commandant ennemi était à l’extérieur du véhicule, peut-être qu’il y avait des éclaireurs… La faute peut-être à pas de chance aussi, ça arrive malheureusement.

      Le constat est le même en multijoueurs.

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