Partie 5 de l’AAR sur Combat Mission : Battle For Normandy. Module Market Garden. Mission Lonsdale’s Block.
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Tours 16 à 20 : 00:45 -> 00:40
Front Ouest
Les unités en direction de la butte subissent l’agression d’un calibre pas vraiment conventionnel, un second canon AT au loin, camouflé par les bâtiments. Mon angle de tir est étroit, mais plutôt que mourir en fuyant je tente une suppression immédiate. Un obus vient cependant arracher la vie à un fusilier alors que les premières rafales s’apprêtent à clouer le tireur. Dur…
De nouvelles troupes apparaissent également autour de l’église, dont un mitrailleur protégé par de nombreux arbres qui ne doit pas surveiller grand-chose en dehors de l’accès vers la butte. Mon adversaire aurait-il connaissance de mon plan ?
La situation se complique d’ailleurs au niveau de ladite butte, où mes éclaireurs en sont venus à prendre les armes pour se défendre de tirs en provenance du village. Pas de temps à perdre, je me replis derrière avec les survivants et prends la direction du premier champ, sous couvert d’un tir de suppression des mitrailleuses à l’entrée du village. Puis j’avance avec les renforts de KG Harder chargés de soutenir le côté ouest.
Je retente également une avancée en deux temps vers cette butte, malgré la présence des mitrailleurs Anglais. J’ai de quoi fournir une belle suppression, si les unités passent je peux bousculer mon adversaire sur le plan psychologique et capturer l’Église. Un risque élevé et contradictoire avec mon souhait de préserver mes troupes, mais…
La réponse Britannique est immédiate. Un mitraillage constant occasionnant sur le champ deux blessés. La limite entre audace et bêtise se veut fine et j’ai ma petite idée de quel côté je penche sur ce coup.
Les deux escouades réussissent pourtant à rejoindre la butte. Mais c’était sans compter sur la présence d’un mitrailleur lourd au centre du village, qui possède une improbable ligne de tir sur elles. Vous connaissez la suite…
Le reste du secteur est calme et je me sens l’âme d’un entrepreneur. Me voilà décidé à capturer coûte que coûte les deux maisons qui me rendent dingue depuis maintenant trop longtemps. Accompagné du Stug, je vais donc avancer avec deux escouades dans le but de lancer un assaut d’ici deux minutes : une le long des maisons et la seconde, plus prudente, de l’autre côté de la route. Le second Stug appuiera à distance, ainsi que les restes de la première équipe d’assaut. Je maintiens également l’avancée de quatre escouades de renforts, qui prendront le relais en cas d’échec de la première vague. Mais je suis confiant. Cette fois, ça va passer.
Front central
Un canon, anti-char peut-être, se cache derrière les deux objectifs. Bien que je le repère brièvement, je ne vois pas sa valeur ajoutée au vu de sa position recluse. Il me faut simplement prendre note de sa présence et progresser prudemment lorsque je me rapprocherai du centre avec les blindés. Au-delà de ça, le front reste figé. La préparation continue…
Front Est
Cela fait quelques tours que je perçois des explosions de provenance inconnue à la frontière entre les fronts Est et Centre. Elles augmentent en intensité, finissant toujours leur course sur des arbres, comme si un blindé ou canon essayait de traverser la forêt sans toucher aucun arbre pour abattre mes fantassins derrière. Bizarre…
Plus gênant, le fait de m’être caché au centre du village aiguille les troupes de mon adversaire en direction de l’Est. Et ça touche. Je perdrai les unités postées sur la maison la plus à l’ouest, celles qui contestaient l’objectif. Acte voulu ou non, mon adversaire a su se positionner dans des endroits bien trouvés. Cela confirme au passage que toute traversée à découvert se soldera pas des pertes.
Les nouvelles recrues Britanniques se rapprochent et je devine le souhait de mon adversaire de venir renforcer le lot de maisons qu’il occupe. Rien d’étonnant, c’est ici que se tient l’essentiel de la résistance. Si mon adversaire perd le contrôle de ces 5 bâtiments, il perd la zone. Ce choix tactique me convient à merveille. Avec mes deux tanks qui surveillent le lotissement, je devrai logiquement éliminer les vagues de renforts une fois celles-ci à l’intérieur. Reste l’inquiétude quant au fait qu’une unité AT pourrait pénétrer discrètement et éliminer d’un tir bien placé un blindé. Le risque existe mais reste peu probable. Je pousse même le vice à rapprocher encore le Stug sur la colline, en mode traque, pour lui offrir un meilleur panorama.
Je commence enfin mon avancée vers la ligne boisée, dans laquelle j’ai repéré brièvement un mortier et une escouade AT, côté maisons. Ma traque commence donc à l’extrémité Est, avec l’objectif de ratisser vers l’Ouest.
Après quelques minutes de pilonnage sur la ligne de buisson, je prends maintenant pour cible la première maison avec le mortier. Elle abrite après tout trois escouades dont un QG, et participe pour beaucoup au ralentissement de ma progression. J’apprendrai plus tard par la force des choses qu’au moins un type dans les buissons a survécu. Tant de grenades gâchées…
Je repère en revanche une myriade d’unités qui se dirigent vers les bois. Vers moi. Une pause s’impose, pour une éventuelle cueillette champêtre. Mais alors que le Stug annihile toute présence Britannique en face, un mitrailleur non identifié fauche une partie de mon infanterie censée être à couvert. Qu’est-ce qu’il se passe encore…
Le mystère du mitrailleur invisible est résolu le tour suivant. Une unité isolée, située au centre du village et qui possède un angle de tir allant de l’extrémité Ouest à l’extrémité Est. Un angle parsemé d’arbres, mais un bel angle quand même, puisque c’est très certainement le responsable de mes pertes sur la butte ! Rafales et obus freineront ses ardeurs, sans pour autant l’éliminer.
Je rencontre enfin l’ennemi dans les bois. Trois escouades qui y pénètrent en même temps que moi, blessant au passage un de mes soldats. Je gagnerai en échange la mort de l’unité mortier Anglaise, planquée à proximité. Une fois en position, je peux maintenant procéder à un nettoyage des bois vers l’ouest avec le mode assaut. En parallèle, la tentation de contourner mon adversaire est trop forte. Je commence donc une manœuvre avec une équipe de reconnaissance, suivie d’une escouade, qui longeront le bord de la carte pour prendre mon adversaire à revers.
Situation à 00:40
Une phase poussive, qui me laisse cependant entrevoir la victoire. Je suis sur le point de contourner mon adversaire aux extrémités Ouest et Est, ce qui me donnerait un avantage tactique considérable. Malgré le faible nombre d’unités engagées dans ces deux manoeuvres, capables tout de même d’occasionner de sérieux dégâts, leur impact psychologique est conséquent. Après tout, mon adversaire ne sait rien du nombre de fantassins qui le contournent. Maintenant, va t’il céder et se replier vers le centre, ou tenir les positions…
S’il se replie la partie est gagnée, j’aurai trois secteurs sur les cinq. Mais le but d’un AAR reste aussi d’offrir du spectacle, et une victoire mineure en restant sur la défensive la moitié de la partie manquerait d’intérêt. Je tenterai donc la capture des dernières zones. Si mon adversaire choisit de rester en place, une fastidieuse avancée se profile.
Reste la question principale : combien de forces reste t-il en face ? Je me demande également si je vais rencontrer du blindé.