Partie 4 de l’AAR sur Combat Mission : Battle For Normandy. Module Market Garden. Mission Lonsdale’s Block.
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Le front se fige peu à peu et les tours se ressemblent. Je choisis donc, afin d’éviter d’éventuelles redondances, de décrire de façon chronologique les principaux évènements des cinq prochains tours, par front plutôt que par tour.
Tours 11 à 15 | 00:50 -> 00:45
Situation après dix minutes de jeu : j’ai capturé un objectif à l’Ouest et conteste celui à l’Est, qui devient ma priorité absolue. Les trois autres objectifs me paraissent pour le moment hors de portée. J’ai subi bien trop de pertes, me laissant penser que toute avancée non minutieuse se verra durement punie. J’entre donc, pour le reste de la ligne de front, dans une phase de maintien ou de nettoyage progressif, où la survie de mes soldats prend le dessus sur le gain territorial.
Front Ouest
Je suis toujours en difficulté, malmené par les deux unités anglaises juste en face. Il faut dire qu’elles s’en donnent à cœur joie, soutenues par leurs alliés postés en retrait. L’équipe AT se permet même le luxe de me balancer une roquette et de faire quatre blessés !
Le constat n’est guère meilleur en ce qui concerne l’artillerie, qui continue de tomber, emportant avec elle une poignée de soldats supplémentaires et brisant le moral du reste des troupes.
Je réussis malgré tout à atteindre la prochaine maison, où je décide de renforcer ma présence dans l’optique de préparer rapidement un assaut sur les deux maisons suivantes. Celles où se cachent les parasites qui me bouffent l’existence depuis maintenant trop longtemps. J’y envoie d’ailleurs une première escouade qui, soutenue par un tir de suppression, va prendre d’assaut l’unité AT. Puis je fais rentrer, afin d’éviter un nouveau carnage de l’artillerie, toute unité du secteur située à l’extérieur dans le bâtiment le plus proche.
Malheureusement la providence en a voulu autrement. Un obus finira sa course sur l’escouade venue renforcer la première ligne. Strike. Me voilà dépité, je rame depuis plusieurs minutes pour au final subir une attaque hasardeuse qui fait un carton plein…
J’aperçois également le canon AT au loin, toujours fonctionnel. Il m’a coûté cher précédemment et avec les Stugs qui arrivent je dois faire de sa destruction une priorité.
Mais alors que mon moral touche le sol, je me rends compte que le groupe d’assaut en charge d’éliminer l’unité AT a préféré passer à droite plutôt qu’à gauche de la maison qui les couvrait. C’est partiellement de ma faute, je n’ai mis qu’un seul point de passage, mais les voilà maintenant à découvert, prêts à être fusillés.
Nouvelle tentative de mon ennemi, qui se repositionne en haut de l’Église. Pas le temps de tergiverser, je le prends pour cible avec mon Stug, informant au passage mon adversaire du cadeau que je viens de recevoir.
Deux minutes après la capture, je comprends que la maison gagnée ne me sera pas d’une grande utilité. Les fenêtres pointent vers les troupes Britanniques au centre, qui se font un malin plaisir à faire de cette maison une cible de choix. Je ne fais pas non plus l’étonné en voyant la prestation du groupe d’assaut, qui se déleste peu à peu de chacun de ses membres. Pire, une des escouades qui le couvrait se fait littéralement décimer par des types au loin. Bon, j’ai bien un succès ce tour ci, les deux tireurs du canon AT sont mortellement touchés, et ce dernier enfin abandonné.
Il est temps de temporiser une minute, mes avancées ne mènent à rien de bon. Décalant une unité mortier, je tente de clouer mon ennemi décidément bien planqué dans les deux maisons devant moi. Je fais aussi venir le second Stug par l’ouest du village, espérant obtenir une belle visu sur toute la longueur de bâtiments menant à l’église. Puis je m’essaye finalement à une avancée vers la butte avec deux escouades : la première qui part immédiatement, puis celle en arrière une dizaine de secondes plus tard. Cela me permettra, en cas d’attaque sur la première, de sauver la seconde. Puis nous ne sommes pas à l’abri d’un éventuel obus qui tomberait par là.
Et j’ai bien fait. Un ennemi non localisé blesse immédiatement deux soldats. J’arrête donc la course de la première équipe, encore proche, dorénavant chargée de couvrir un nouvel assaut. En effet, la nouvelle maison étant un cadeau empoisonné, je préfère tenter de capturer une nouvelle fois les maisons de devant plutôt qu’attendre la mort, mais je vais avoir besoin d’un maximum de suppression. J’arrête toutefois le tir de mortier sur cette zone, pour le rediriger plus loin, vers les unités QG Britanniques planquées à l’Est de l’église.
Nouvel échec. C’est déprimant. Malgré la suppression je compte trois blessés et le reste qui fuit en paniquant. En parallèle, le dernier soldat de l’unité d’assaut à découvert, chargée précédemment d’éliminer le soldat AT en face de moi, périt à 5 mètres de la maison cible. Un flop total.
Front central
La technique de pleutre que j’ai mis en place m’aide à limiter les pertes, sans réellement les stopper. Bien que caché, je n’en deviens pas pour autant invincible et mon adversaire l’a très bien compris. Je perds à chaque tour une poignée de soldats mais ne souhaite pas me replier. Mon adversaire a beau être sur la défensive, je ne veux pas lui céder du terrain ou lui donner l’opportunité de créer une brèche. Je reste donc en état de trêve forcée, faute de trouver une solution, tout en avançant via des chemins plus ou moins sûrs des troupes vers la nouvelle ligne de front. Quand mon adversaire trouve une ligne de tir, je me déplace. Puis j’attends.
Front Est
KG Harder est maintenant au complet ! Une vingtaine d’escouades supplémentaires rejoignent le combat, accompagnées d’un Stug et d’un Tigre. De quoi souffler un peu, pousser à l’Est et renforcer le reste de la ligne de front.
Je temporise donc, laissant le temps aux renforts de se rapprocher, sans lâcher ma capture lente mais constante de tous les bâtiments du secteur. Regardez à quel point la visibilité est exécrable. Arbres, buissons, maisons, côtes, il y a toujours quelque chose pour casser une ligne de vue !
Le temps passe et je comprends que je ne suis pas le seul à avoir eu des renforts. Ça grouille à l’arrière, des dizaines de soupçons dont certains deviennent vite des contacts confirmés. Je m’accroche au fait que pour l’instant, je ne vois aucun blindé dans l’autre camp, seulement de l’infanterie et des jeeps.
La nouvelle ligne de front prend forme. Doucement, mais elle prend forme, malgré les attaques incessantes de l’ennemi qui n’hésite d’ailleurs plus à prendre pour cible mes fantassins à coup de lance-roquettes.
Une fois les renforts arrivés, j’opte pour une avancée hâtive et massive des troupes en arrière. Les pertes à l’Est commencent à se faire sentir, une bonne dizaine ces derniers tours, et j’ai encore en travers de la gorge le projectile non identifié qui a éliminé 3 soldats supplémentaires d’un coup. Les principales menaces restent l’équipe QG et ses sbires postés dans la même maison. Je dois les éliminer, sinon les clouer à minima. Pour cela, je déplace l’unité mortier après avoir -enfin- trouvé une ligne de tir valide et entame le pilonnage.
Le Stug est arrivé à bon port mais ne repère malheureusement rien. Je prends donc la décision de le faire avancer un peu, non sans serrer les fesses. Quelques secondes plus tard des balles ricochent dessus, manquant de scalper le commandant qui n’attendra pas, dieu merci, mes directives pour se mettre à l’abri à l’intérieur du char. Le premier obus est tiré. Puis un second, accompagné de rafales de mitrailleuses. Une maison est nettoyée de toute présence Anglaise. Verrai-je enfin la lumière au bout de ce long et fastidieux tunnel que furent ces derniers tours ?
J’ai le sentiment, après toutes les crasses rencontrées ces dernières minutes, que je reprends doucement l’initiative. J’en profite donc pour positionner un second tank, afin d’obtenir une visu sur les maisons inaccessibles au premier stug. Puis j’accompagne le tout de tirs de suppression, le temps que le blindé se positionne.